mardi 11 décembre 2007

L'histoire d'un petit poussin qui deviendra grand

Plus tôt dans le mois je vous parlais dans mon article (internet ... la télévision de demain) de la tendance croissante de la vidéo sur demande. Eh bien, ORANGE (un distributeur de service de VOD) vient de conclure une entente avec le Studio MGM. Étonnant ??? pas du tout, je crois même que c'est le début d'une longue guerre stratégique à savoir qui va créer la meilleur aliance possible. (pour le consommateur biensur)

Je fais un lien avec mon dernier article, où j'ai publié un de mes travaux ... alors voici le résumer de la partie des distributeurs de service, je crois que ça vaut quand même la peine ... et vous allez comprendre un peu pourquoi que je ne suis pas si étonné cette fois.

La source d'information : Les nouvelles plateformes de diffusion média : Des mutations profondes pour les industries de l’audio-visuel et du multimédia (AFPTQ, Sept. 2007)

Les diffuseurs publics et privés:
Les diffuseurs ont une grande présence auprès des nouvelles plateformes depuis quelques années. Les diffuseurs choisissent souvent de diffuser simultanément sur le web et sur le téléphone cellulaire et donne accès aux contenus gratuitement. Il y a une volonté de multiplication des occasions de diffusion du contenu. Ils peuvent le faire soit en passant à l’interne ou par des partenariats avec des opérateurs de portails, de réseaux sans fil ou d’autres environnements. C’est le cas de In2TV de Warner Bros et AOL. Cette alliance permet de diffuser gratuitement différentes émissions de la Warner Bros. Même cas pour Joost qui a aussi ses partenariats à travers le monde.

C’est de plus en plus fréquent de voir un diffuseur offrir l’ensemble de sa programmation sur internet pour une période de temps déterminée. C’est le cas avec BBC iPlayer et Channel4. Ceci permet de visionner des émissions, sans frais, après la diffusion de ceux-ci à la télévision. On commence à voir la même tendance au Québec. Les diffuseurs veulent mettre la main sur la diffusion du contenu télé sur les autres plateformes de diffusions. En gros, elles veulent accaparer les droits de diffusion et garder les recettes du revenu de la publicité. Pour elle, c’est une manière de récupérer l’auditoire qu’elle perd avec internet et la multiplication de l’offre de la télé.

Ce dernier modèle peut venir aider les petits producteurs qui n’ont pas nécessairement la force de frappe qu’ont les grands distributeurs. En s’associant avec un ou deux diffuseurs, ils deviennent leurs distributeurs multi plateformes, car ceux-ci mettent à la contribution du producteur une structure d’affaire solide avec une programmation et une stratégie marketing développée et reconnue auprès du consommateur.

Les diffuseurs commencent une pratique de production de contenu, en augmentant la produisant à l’interne. De cette façon, les droits d’auteurs restent au diffuseur, car il est le producteur de contenu aussi. C’est le cas avec Québécor Média qui crée du contenu avec sa maison de production JPL Production, une filiale de TVA. TVA veut devenir le plus important créateur de contenu médiatique au Québec. Elle veut aussi le devenir sur toutes les plateformes. La tendance aux États-Unis, contrairement au Québec, est que les producteurs cèdent tous les droits à la signature aux diffuseurs.

L’achat et la production de contenu exclusivement pour les nouvelles plateformes ne sont pas répandus pour les diffuseurs télé. La CBS avait mis en oeuvre cette stratégie, il y a un peu plus d’un an environ, avec le projet « Innertube ». C’était un mélange de contenu qui était destiné et non destiné pour la télévision. En mai 2007, ce diffuseur annonce l’achat de Wallstrio, qui produit des émissions quotidiennes sur les nouvelles financières qui sont diffusées sur YouTube, Veoh, Blip.tv, iTunes, Yahoo! Podcasts, Google Finance, TheStreet.com, AOL Uncut, vSocial et Revver.

Au Québec, on retrouve quelques productions qui sont destinées exclusivement pour internet. Le site de VRAK TV est un bon exemple avec ses capsules « Une journée à la ronde ». On commence à voir une certaine tendance à vouloir produire du contenu audiovisuel qui va être exclusivement destiné au net et qui n’a aucune attache avec une licence télé. Aussi, il y a une autre tendance qui se dessine tranquillement, au large, est la production au départ destinée pour le web sous un format court. Ensuite, on peut reprendre le même produit, mais destiné à un format plus long pour la télévision. La dernière tendance est orchestré par la CBS qui se veut la diffusion du contenu sur le plus grand nombre de lieux de diffusion possible avec des partenariats tel que AOL, Microsoft, CENT Networks, Comcast, Joost, Bebo, Brightcobe, Netvibes, Sling Media et Veoh.

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